NOTES

 

L'archonte éponyme avait un rôle plus important, Hugo le sait, comme il sait que les représentations n'étaient pas financées par l'Etat mais par une sorte de mécénat obligatoire. Voir Pierron (ouvrage cité, p. XXIII): « On ignore l'époque précise où furent établis les concours dramatiques, qui se renouvelaient chaque année aux fêtes de Bacchus, aux Lénéennes, surtout aux grandes Dionysiaques. Mais ces concours existaient déjà quand Eschyle n'était pas encore né, et ils éclipsaient l'éclat même des concours lyriques. Un des archontes, celui dont le nom désignait légalement la date de l'année, l'archonte éponyme, choisissait parmi les compétiteurs les trois poètes dont les ouvrages lui paraissaient le plus dignes d'être représentés; et il donnait à chacun d'eux un choeur, selon l'expression consacrée, c'est-à-dire qu'il les autorisait à faire apprendre leurs vers aux acteurs, et à disposer, pour la représentation, d'une troupe dont le chorège, qui était quelque citoyen opulent, fournissait l'habillement et l'entretien. »